Comment réussir ses semis ?

Alors que le printemps a débuté, il est temps de penser aux semis pour le potager. Mais comment s’y prendre pour permettre leur croissance dans les prochaines semaines ? Voici nos conseils à suivre.

Préparer ses semis

Mais pas question de planter les graines tout de suite en pleine terre. Il faut d’abord les laisser pousser en pot. Dans des godets ou bien dans de petits pots en terre, il faut aussi placer les semis dans du terreau. Attention à la qualité de celui-ci, il est possible d’acheter du terreau conçu pour les semis. Pensez aussi à bien regarder sa composition et sa compatibilité notamment avec l’agriculture biologique. Les légumes qui pousseront à l’issue des semis n’en seront que meilleurs pour la santé. Le terreau doit ensuite être humidifié mais pas détrempé avant même de le mettre dans les pots. Les semis seront placés sur le dessus et légèrement enfoncés avant de recouvrir d’un peu de terreau jusqu’en haut du pot. Avant de laisser les semis pousser, il faut penser à les identifier sur chaque pot car dans quelques jours, il sera difficile de se souvenir quelles graines ont été plantées dans tel ou tel pot. Pour permettre aux semis de germer, l’important est de veiller à ce que le terreau reste humide mais attention à ne pas trop arroser non plus. Le principal étant que le terreau ne soit pas sec sinon les semis ne vont pas pousser. Surtout, il faut que les semis soient placés au chaud, d’où le risque de voir le terreau se dessécher rapidement. Le mieux étant de placer godets et pots en intérieur, dans une pièce baignée de soleil et avec une température supérieure à 21°C. Si vous n’avez pas de pièce suffisamment lumineuse, une lumière artificielle peut fonctionner tout aussi bien.

Repiquer ses semis

Cette chaleur et cette luminosité vont permettre de faire germer les semis très rapidement. Il faut tout de même patienter plusieurs jours et attendre que toutes les plantules soient levées au sein du même godet ou pot avant de penser au repiquage. En effet, ces étapes permettant de faire lever les graines ne sont pas les plus difficiles dans la réussite des semis. Le repiquage est sans doute l’opération la plus délicate puisqu’il s’agit de séparer chaque plantule qui a levé. Le geste doit être précis surtout lorsque plusieurs semis ont été placés dans un même contenant. Les racines ont pu s’entremêler et les plants peuvent casser facilement car ils sont encore très fragiles. Il faut donc les manipuler avec beaucoup d’attention et de délicatesse. Pour ce faire, pas besoin de se munir d’une pelle qui pourrait endommager le semis. L’utilisation d’un bâtonnet est à privilégier pour gratter la terre autour de la plantule. La terre humidifiée sera également plus facile à manipuler. Il faut ainsi penser à arroser avant de se lancer dans le repiquage. Enfin, il n’est pas nécessaire de mettre les racines à nu, au contraire. Le mieux étant de laisser une petite motte autour du plant ce qui permettra de protéger les racines et de faciliter le repiquage.

La plantation en pleine terre

Ensuite, le semis est soit planté dans un pot plus grand pour favoriser sa pousse, soit il est directement mis en pleine terre dans le potager. Tout dépend du type de plante dont il s’agit puisque certaines vont mieux s’habituer à ce changement d’environnement que d’autres. Il faut en tout cas acclimater les plants aux températures extérieures. Si le semis est replanté dans un pot, celui-ci doit être placé dans un endroit moins chaud qu’auparavant et moins lumineux aussi. Attention toutefois aux coups de froid qui peuvent sévir notamment le matin et la nuit au début du printemps. Les plants seront mieux à l’extérieur dans la journée puis rentrés à l’abri durant la nuit. Il sera temps de les planter en pleine terre lorsqu’ils seront trop à l’étroit dans leur pot ou lorsque les risques de gelée seront passés. Quelque peu fastidieuses, ces étapes de « pouponnage » des semis permettront ensuite que les plantes se développent sans difficulté au fil des prochaines semaines. À la clé, de bons légumes ou de belles fleurs, par exemple, tout au long de l’été.

D’une espèce à l’autre, les contraintes lors du semis ne sont pas les mêmes. N’hésitez pas à vous renseigner et à demander conseil lors de l’achat des graines. Certaines variétés sont aussi moins difficiles à faire pousser et peuvent être privilégiées lorsque vous pratiquez des semis pour la première fois. L’essentiel étant de bien suivre chacune de ces étapes et de prendre son temps afin de favoriser la pousse des semis. Enfin, il n’est pas obligatoire d’avoir un matériel spécifique lorsque l’on débute dans les semis. Des pots, des godets, du terreau et une pelle suffisent. Au fil du temps, vous pourrez vous équiper notamment avec un tamis pour affiner le terreau mais aussi de petites serres afin d’obtenir une pousse plus rapide des semis.

Il ne vous reste plus qu’à vous lancer. Grâce à ces différentes étapes, vos semis devraient offrir de belles fleurs ou de bons légumes d’ici l’été.